Une gare, deux écoles, des villas, un château, une église, des moulins et des fermes dont les plus anciennes remontent à la fin du Moyen Âge… Lavenay conserve un patrimoine bâti riche mais méconnu.

Loir en Vallée Eglise St Julien

L’église St Julien

L’église paroissiale fonde le bourg. Originellement dédiée à saint Julien, elle reçu une dédicace supplémentaire à saint Pierre au milieu du XIXe sciècle, suite à un don de reliques rapportées de Romme pat le comte et la comtesse de La Rochebousseau, propriétaire du château de La Flotte. Elle paraît avoir été (re)construite dans la seconde moitié du XVe siècle. En 1832, le chœur a été allongé et une chapelle « seigneuriale » puis une nouvelle sacristie ont été bâties en pierre de taille calcaire. En 1940, un bombardement a endommagé les parties hautes de l’église, dont le clocher et la voûte du chœur. A l’intérieur, au mur nord de la nef, les peintures murales représentent : saint Julien, évêque du Mans, et saint Martin, archevêque de Tours (peintures de la 2de moitié du XVe siècle), saint Côme et saint Damien, qui étaient frères, l’un chirurgien, l’autre pharmacien, martyrs chrétiens du début du IVe siècle (peintures de la 1ère moitié du XVIe siècle), saint Jacques en pèlerin (de Compostelle) et saint Mammès (qui se tient les entrailles, en allusion à l’un de ses martyres) en notable du XVIe siècle (peintures de la 1ère moitié du XVIe siècle).

Les esquisses à la mine de plomb représentant le Christ en croix, saint Jean et l’aigle… datent également du XVIe siècle. Ces peintures qui avaient été enduites ont été redécouvertes en 1953. Elles sont très fragiles.

Chapelle St Croix de Lavenay

Sainte-Croix n’était pas un manoir mais une maison de maître, construite autour de 1497 pour un prêtre originaire de Lavenay, curé en Touraine, Benoît Fillette. En 1517, il souhaita fonder une « chapelle » Sainte-Croix dans l’église paroissiale. Il dota richement le « chapelain » qui en serait bénéficiaire : maison, prés, terres labourables, vigne… En 1823, deux sœurs religieuses d’Evron (Mayenne) s’installent à Sainte-Croix pour faire la classe aux filles, jusqu’à la loi de séparation de l’église et de l’Etat de 1905. – Le bâtiment à étage en forme de pavillon de l’école communale, 3 rue du Tusson, date du XVIIe siècle. Il avait été acquis au XIXe siècle par le marquis de La Rochebousseau (par ailleurs maire de Lavenay) qui le légua à la commune.

Loir en Vallée Lavenay

Le village

En milieu rural, quelques maisons ou bordages des XVIe et XVIIe siècles ont été repérés, comme à la Domaserie (n°3), à l’Écoté, à l’Ormeau (n°2 et 3), au 16, rue du Tusson. Les toits étaient autrefois couverts de bardeaux. Les ruines d’une maison de notable du XVIe siècle subsistent dans les ronces à la Châtaigneraie, lieu-dit disparu.

Loir en Vallée - Château de La Flotte

Le château de la Flotte.

Un premier seigneur de la Flotte (Godfridus de La Flota) est mentionné à la limite des XIIe et XIIIe siècles. Lui succèdent les familles du Bellay, Hautefort, Le Coigneux (qui achète la Flotte en 1741), Fesques de la Rochebousseau, Partz de Pressy… Le château a été reconstruit à partir de la seconde moitié du XVe siècle. Jusqu’au début du XIXe siècle, il réunissait trois grands bâtiments séparés par deux cours : une aile d’habitation, une aile de services (qui a été détruite) avec cuisines et boulangerie et une aile de communs avec grange à blé, écurie et bergerie.

Le château était entouré d’un grand jardin potager et de vignes. Il y avait aussi une chapelle indépendante dédiée à saint Jean-Baptiste et un pigeonnier. A partir de 1838, le château est entièrement recomposé et orné par l’architecte départemental Pierre Félix Delarue. Le décor de style néo-gothique contribue aujourd’hui au charme de ce château.

Les religieux Camaldules furent installés à l’ouest du château, de 1648 à 1767. Jansénistes, ils durent quitter le site pour le couvent de Bessé-sur-Braye. Il ne reste quasiment rien de leurs bâtiments.

Loir en Vallée Gare Pont de Braye

Le hameau de Pont-de-Braye

Le hameau de Pont-de-Braye a connu une histoire passionnante, qui commence avec et grâce au tronçon de chemin de fer Château-du-Loir / Saint-Calais, ouvert en 1879 par la Cie du Paris-Orléans, tronçon intégré par la suite à la ligne Paris-Bordeaux du réseau d’Etat. La gare de Pont-de-Braye fut en service pour les voyageurs de 1879 à 1971. Le chemin de fer permit un développement formidable du sud de Lavenay.

Alors qu’au début du XIXe siècle, le hameau de Pont-de-Braye ne comptait qu’une douzaine de maisons autour du carrefour avec le Loir-et-Cher, à partir de la fin du siècle, deux hôtels, un café-restaurant (l’actuel Au bon coin), des maisons d’entrepreneurs, de jolis pavillons et quelques villas sont construits à proximité de la gare et le long de la route devenue rue du Val de Braye. La Villa Papillon (du nom du propriétaire), au n°35, est construite autour de 1911. La Villa des Magnolias (bordée de magnolias), au n°38, est construite en 1921 par Louis Murit, exploitant de la scierie de la Flotte. Le 18 juin 1944, des avions anglais bombardent un train de munitions allemandes au niveau du PN 112 (passage à niveau 112 : les Hettes). La maison de garde-barrière, un hôtel de voyageurs et quelques habitations du bord de la route sont détruits.